Depuis l’entrée en vigueur, au 1er janvier dernier, de l’interdiction de louer les logements classés G par leur diagnostic de performance énergétique (loi Climat et résilience), de nombreux propriétaires, plus de 500.000, sont confrontés à un dilemme : cesser la location ou rénover leur bien immobilier ? Cette mesure d’interdiction de louer qui vise à lutter contre les passoires thermiques et à participer à la décarbonation du pays engendre des frais importants pour les propriétaires de ces passoires thermiques dont la consommation d’énergie est supérieure à 450 kWh/m²/an.
Six postes de travaux sont envisagés par les DPE ou audits énergétiques, démarches essentielles pour cibler et prioriser les travaux à entreprendre, possiblement financés pour partie par les aides de l’Anah, les CEE ou l’éco-PTZ. Selon une récente étude Effinergie, isoler sa maison peut coûter entre 64 €/m² (planchers bas) à 160 €/m² (isolation des murs par l’extérieur), remplacer ses menuiseries peut atteindre 693 €/m² (de surface vitrée), et installer une ventilation double flux coûte en moyenne 4.817 €/m².
Au niveau du chauffage et de la production d’eau chaude sanitaire, toujours selon l’étude Effinergie, le budget pour une pompe à chaleur atteint 14.413 € et 11.582 € pour un chauffe-eau solaire, ou encore 5.368 €/m² pour un poêle à bois. Atteindre la classe A ou B du DPE peut donc coûter très cher, jusqu’à 129.000 € pour une rénovation d’ampleur.